Le marbre en imitation est un des pans du triptyque de la peinture en décor. Il réclame une grande expérience dans sa réalisation.
Le procédé consiste d’abord à peindre sur un fond blanc ou teinté selon la couleur du marbre choisi. Plusieurs étapes seront nécessaires ensuite pour sa construction. La composition des masses est fondamentale car elle plante le décor. Ensuite, plusieurs couches de glacis superposées et les dessins des veines et brèches viendront enrichir l’effet. Les veinages, bréchages, et chiquetages demandent une certaine habileté car le rendu repose en bonne partie là-dessus.
L’étendue de la gamme colorée et les subtilités des harmonies du vrai marbre à réinterpréter demande le même talent de coloriste que celui de l’artiste peintre. On utilisera la peinture à l’eau ou à l’huile ou même une superposition des deux suivant toujours la règle gras sur maigre.
Les premiers décors en faux marbre apparaissent en Grèce, à Délos vers le IIIe siècle avant notre ère fait a fresco. Puis, les Romains ont continué la tradition et l’ont améliorée, (d’après le dictionnaire technique de la peinture d’André Béguin).
Elle connut son apogée à Pompéi et ses alentours qui à cause des événements a pu nous révéler que le trompe l’œil a été amplement utilisé sur les murs des demeures de ces villes. Déjà les panneautages en faux marbre nous rappellent les salons de Versailles, ou les vestibules et cage d’escalier d’immeuble parisien.
Particulier et très riche on distingue dans les marbres 3 grandes familles : les veinés, les brèches, et les marbres composées tels que les lumacelés fossilisés de coquillages, les onyx et les campans.
Sans faire une copie exacte de la nature, le décorateur doit imiter la richesse et la force des blancs de carrare, bleu turquoise des Pyrénées, les rouges de Grèce, le Grand Antique,la griotte ou les brèches d’Alep, Africaine et Caroline pour ne citer que ceux-là. Il existe 3000 espèces de marbres dont plus de 500 en France.
OUTILS : le chiqueteur, le 2 mèches, brosses à tableaux, marbre et à lettres, le blaireau, le spalter, la queue à lisser, le chiffon et l’éponge. Dépendamment du peintre, les outils changeront selon ses préférences.
UTILISATION : Murs (cage d’escalier), lambris, colonnes, cheminées, devantures de boutiques, socles, plinthes, mobiliers, pilastres, encadrements, ébrasements de portes ou fenêtres.